Le Rapport de présentation et les éléments du diagnostic

Paysages, trame urbaine, activités économiques, services, démographie, logement, déplacements… : le diagnostic du SCoT trace un portrait du territoire, entre complémentarités et défis à relever.

Le territoire du SCoT du Bassin d’Aurillac, du Carladès et de la Châtaigneraie couvre une superficie de 1 785 km2 où vivent 80 177 habitants (recensement 2010).

Sur le plan des paysages et de l’environnement, il est marqué par 3 grandes unités : le Massif du Cantal et Carladès, le Bassin d’Aurillac, la Châtaigneraie. L’agriculture occupe aujourd’hui encore près de 2/3 des surfaces ; elle a façonné des terroirs, avec des flancs de coteaux qui restent ouverts grâce à l’importance de l’élevage. Les espaces naturels représentent, eux, environ 40% des espaces. Quant aux surfaces en eau, elles sont réparties de manière relativement homogène.

La trame urbaine se caractérise par des surfaces urbanisées concentrées autour d’Aurillac et le long des axes y menant, un tissu de bourgs importants (Maurs, Laroquebrou, Saint-Mamet-la-Salvetat, Le Rouget, Montsalvy, Vic-sur-Cère…) et un maillage de villages. L’étude met ainsi en lumière un territoire riche sur les plans environnemental et patrimonial. Ces paysages préservés constituent un atout majeur par le cadre de vie exceptionnel qu’ils offrent et leur attractivité touristique et résidentielle. D’où l’importance du maintien des activités agricoles, pour entretenir ces paysages, et de la préservation des équilibres entre urbanisation et ruralité pour limiter les effets de l’étalement et de la banalisation architecturale.

Des pôles centraux à conforter :

Sur le plan des dynamiques économiques, le territoire s’appuie sur le pôle « Aurillac-Arpajon » qui concentre 42% de la population et 67% des emplois. Cette aire urbaine présente une activité économique très diversifiée, que ce soit en termes de secteurs ou d’emplois (plus de 23 000), à laquelle s’ajoute une offre complète d’équipements et services (commerce, santé, culture…) dont l’influence s’étend au-delà des limites du SCoT. A l’échelle des 3 Intercommunalités, le tissu commercial est dense et bien diversifié, mais les temps d’accès au premier service sont parfois longs. Les enjeux identifiés sont donc de conforter les pôles relais et de proximité, tout en préservant l’attractivité commerciale de l’agglomération.

Sur l’ensemble du territoire, l’administration, la santé et le commerce représentent près de 75% des emplois. A 8%, l’agriculture reste à un niveau élevé, et très élevé hors du pôle urbain (plus de 50% sur de nombreuses communes rurales). Secteur générateur d’emplois directs et indirects, elle compte de nombreuses filières de qualité mais la valorisation des productions pourrait progresser. Valeur ajoutée, diversification, filières courtes constituent des opportunités, à croiser avec la gestion du foncier.

Globalement, sur le plan économique, une des problématiques majeures réside aussi dans la création et l’ancrage d’emplois en milieu rural afin de répondre au découplage grandissant entre localisation des emplois et habitat.

Un vieillissement à anticiper

Une tendance qui ressort aussi des données démographiques et constructives : les dynamiques constructives tendent, entre 1999 et 2010, à être centrifuges et plus intenses à la périphérie d’Aurillac et à l’écart des bourgs-centres. Les territoires tendent ainsi à se spécialiser dans certains types de logement (grandes maisons dans le rural, logements collectifs et sociaux sur Aurillac). Corollaire, l’étude démographie confirme que le vieillissement est plus prononcé sur certains territoires centraux (Aurillac, chefs-lieux de canton) et sur les territoires les moins accessibles.

Globalement, la population a enregistré une faible croissance : + 0,1%/an de 1999 à 2010, grâce à un solde migratoire positif, signe d’une attractivité du territoire (y compris pour les 30-45 ans). Cependant, selon un scénario établi par l’INSEE à l’horizon 2042, l’âge moyen passerait de 44 à 48 ans, et le nombre de personnes de plus de 80 ans augmenterait de 80%. Face à ces constats, l’enjeu réside dans l’anticipation des besoins de la population (vieillissement, diminution de la taille des ménages…), la fluidité des parcours résidentiels à assurer sur tous les territoires et l’accueil de jeunes ménages.

En matière de déplacements, le diagnostic relève que le territoire se caractérise par une accessibilité routière peu compétitive due à l’absence d’accès autoroutier, une desserte ferrée insuffisante et une connexion aérienne indispensable au développement. Une offre structurante de transports en commun existe : TER, réseaux de bus Cantal Lib’ et Trans’Cab, ainsi que des services de transports scolaires, transport à la demande, navette centre-ville, co-voiturage, location de vélo. Cependant la tendance constatée est à l’individualisation des déplacements, du fait notamment de la dispersion de l’habitat.

D’où l’intérêt de valoriser d’autres modes de déplacements que la voiture et de mettre en place des pôles intermodaux. Autant de grandes thématiques où sont également étudiées, de manière transversale, les questions de protection de l’environnement et d’énergie : gestion raisonnée des espaces et des ressources, qualité de l’eau, maîtrise de l’empreinte de l’activité (sur l’eau, l’air, les sols), ou encore valorisation énergétique et développement des énergies renouvelables.